mercredi 16 juin 2010

Le Doubs Franco-Suisse à Goumois


En prévision d'une future sortie avec le club mouche d'Épinal, j'avais décidé de me rendre en Franche-Comté sur le Doubs au niveau de Goumois, à la frontière Franco-suisse. Une journée sans soleil avec même du brouillard juste avant de redescendre vers ma destination finale, un peu de pluie fine en fin de matinée et tard le soir. Cela faisait cinq ans que je n'avais pas pêché cette rivière, je me souviens de deux séjours mémorables avec l'ami Patoche en juillet deux mille cinq qui s'était soldés par des échecs cuisants, il faut dire que nous n'avions pas eu de chance, conditions météorologiques catastrophiques et lâché d'eau systématique ...

J'avais un souvenir particulier du pré Bourassin, que nous avions rebaptisé pour l'occasion, et aussi c'est là que j'ai débuté la journée. Je suis surpris de voir la qualité du fond qui est recouvert de mousse, ce n'est pas très engageant. Un groupe de canoës est arrivé et m'est presque passé dessus, leur comportement est inadmissible. Résultat, peu de poissons dehors, une truite tentée presque une heure après sans réussite mais sans la faire fuir au premier geste. Trois ombres sur un radier analyseront les quelques nymphes que je leur présenterai sans toutefois croquer dedans. Un blageon gobera une émergente en lièvre assez clair juste avant que je ne décide de quitter la zone pour aller plus en amont.

Rapide casse croûte au cul de la voiture et hop, à la goule. Je me rappelle bien de la route qui est assez atypique en passant par la corniche de Goumois, dommage que le temps soit si couvert, je ne verrai rien du point de vue. Après la descente vers la goule, c'est toujours aussi impressionnant, on a l'impression que la descente n'en finira jamais, je franchi le Doubs et vais me garer du coté Suisse. Arrivé sur la berge je constate que l'eau est cassée, il se pourrait bien qu'un lâché d'eau soit en cours. Les herbes sur la bordure sont couchées par le poids de l'eau, je scrute le moindre centimètre carré de la surface, il n'y a aucune activité.

Je décide de descendre vers l'aval dans la partie calme du parcours en espérant voir une truite ou deux sur la bordure. A un moment j'en trouve une, je suis a proximité du chemin, un chien de race labrador vient me saluer, je bouge, le caresse et voilà, la truite a disparu. Plus bas, j'en trouve une qui fait la bordure mais impossible de lui présenter une nymphe et de toutes façons, même si je pouvais lancer, je ne pourrais pas combattre si la truite venait à prendre. Plus tard, j'aperçois les premiers gobages en même temps qu'une éclosion multiple, des phryganes, des petits et des grands éphémères. J'arrive à trouver un endroit pour traverser afin de mieux me placer et cela va payer aussitôt. Je pêche en émergente, oreille de lièvre, sedge, je manque deux ou trois poissons avant de réussir finalement à en mettre un dans l'épuisette.

Après le repas du soir, je décide de rester car il fait encore doux, je vais pêcher un secteur plus tourmenté, de la brume forme une petite nappe à la surface de l'eau, cela ne figure rien de bon pour la fin de soirée. En pêchant l'eau, je fais monter quelques poissons truites et ombres de petite taille, ils montent tellement vite qu'ils n'attrapent pas ma mouche ! Je change encore de mouche et cette fois c'est la bonne, un bon vieux cul de canard avec des ailes en V. Ferrage dans le vide et décrochage ont été de la partie mais j'ai néanmoins remis trois poissons dans l'épuisette. La luminosité baisse et je me dis qu'il serait temps que je sorte de l'eau car je n'ai pas de lampe et j'ai encore deux heures et demi de route avant d'être à la maison.

Sur une petite île, une traînée blanchâtre attire mon regard, je m'approche et que vois-je ? On dirait un poisson qui est échoué, j'avance encore et je suis bien obligé de croire à ce que je vois. Un gros brochet gît sur les cailloux, je le touche, elle est morte, c'est une femelle, et c'est tout frais ! Aucune trace de maladie visible, pas de triple ou hameçon lui clouant le bec l'empêchant de se nourrir, avouez que cela parait surprenant ! Tiens, cela me rappelle quelque chose, allez voir sur le blog de l'ami Marc : Cliquez ici

Je ne suis pas loin de penser qu'une fois de plus nous pouvons remercier ces superbes installations que sont les barrages hydro-électriques qui font des éclusées, détruisent la rivière et piègent les poissons de temps à autres. J'étais bien dégoûté pour retourner dans les Vosges.

1 commentaire:

Dom a dit…

Super ce montage video , bravo !
Vivement qu'on y aille , meme si les algues ..... beurk !