samedi 30 avril 2011

Trois jours, de N.A.V, sur la Bienne


Quelques jours avant le week-end Pascal, sachant que j’avais quatre jours de congés, j’avais décidé de partir tremper mes nymphes sur une rivière qui m’était jusqu’ici inconnue. Compte tenu de l’état des rivières franc-comtoises, Loue, Doubs et consort, inutile de les faire souffrir encore plus. Cet été avec notre club nous descendrons un peu plus bas et tenterons de pêcher la Bienne. Ce week-end de pâques sera donc consacré à une reconnaissance des différents parcours possible. Pour ce nouveau périple, je ne suis pas seul, Sébastien et Michel m’accompagnent. Il a fallu faire vite pour se renseigner et finalement tout s’est super bien goupillé, l’office de tourisme de St CLAUDE nous a renseignés sur les différentes possibilités d’hébergements, la tâche est rude car la saison touristique n’a pas encore débuté. Malgré tout, un camping accepte de nous recevoir même s’il n’est pas encore totalement ouvert, il y a quelques travaux en cours de finition. Le camping du lac du Coiselet se situe au pont de Chancia et il nous conviendra parfaitement. Le lac de Coiselet reçoit les eaux de la Bienne et de l’Ain en provenance du barrage de Vouglans.

Vendredi en début d’après midi, retrouvailles chez Michel, chargement de l’auto et de la remorque, au moment du départ, le GPS indique quatre heures de route qui se dérouleront sans encombre. Durant le voyage les discussions tournent exclusivement autour de notre passion commune, la pêche à la mouche. Séb qui n’a jamais vu une truite zébrée est hyper impatient, en moi aussi l’excitation est bien présente, Michel qui fait sa sieste à l’arrière de l’auto en rêve probablement aussi …


La veille de notre départ, au téléphone, le président de l’AAPPMA la Biennoise m’avait mis l’eau à la bouche en m’expliquant que les poissons étaient dehors en cette période et je n’avais pas manqué de le relater à mes deux compères. Merci à ce monsieur pour son accueil aussi bien au téléphone que sur le terrain car nous avons eu l’occasion de nous rencontrer au bord de la Bienne sur le parcours kayak le dimanche matin. Au lieu de partir à la chasse au oeufs de pâques, nous étions partis à la chasse aux truites …

Vendredi soir en arrivant au camping, le temps de tout installer, les deux tentes, la cuisine, le barnum et les tables, l’heure était bien avancée et nous avons choisi de ne pas pêcher, mais plutôt de faire une petite reconnaissance afin de ne pas perdre de temps le lendemain matin. Entre les plans issus d’Internet, les explications de Christian, et du président de l’AAPPMA, nous trouvons rapidement un premier accès pour le No-Kill après Lavancia-Epercy. L’eau est d’une limpidité extraordinaire, claire comme du kirsch, les galets qui composent le fond sont propres comme passés à la brosse. C’est splendide, Sébastien tremble comme une jeune pucelle devant ce joyau, il faut dire que c’est sa première fois sur ce genre de rivière. Quelques gobages nous sortent de notre torpeur et la démangeaison de sortir le matériel nous reprend, finalement nous serons patients et préférerons discuter avec quelques pêcheurs habitués des lieux. J’en  profite pour les remercier de leur accueil et de nous avoir expliqué un peu plus les accès aux différents secteurs.

Samedi matin au chant du coq avec la tête dans le gaz, sans doute à cause de quelques vins et spiritueux dont nous avons abusé durant la soirée, il était temps d’en découdre avec les jolies zébrées de la Bienne. Après dix minutes de route nous arrivons dans une petite clairière et tout le monde s’équipe, comment va-t-on pêcher, en sèche, en nymphe à vue, au fil ? Les éternelles questions en quelque sorte. La pêche débute quelques minutes plus tard, des tas de poissons sont là devant nos pieds, mais point de truite, ce sont des chevesnes en train de frayer. Le spectacle est joli à voir alors nous regardons puis tout s’accélère, des gobages bruyant se font entendre et voir, ils sont trop loin au milieu de la rivière pour pouvoir les atteindre de là où nous sommes. Sébastien va les tenter tandis que Michel est descendu plus en aval. Pour ma part, je suis équipé pour la nymphe à vue et je ne vais pas me laisser influencer par le premier poisson venu. Je reste patient et ne bouge pas, j’observe tel que le ferait un héron quand soudainement, j’aperçois enfin ce que je suis venu chercher, des zébrées commencent à s’activer à ma proximité. J’attends encore un peu afin qu’elles soient vraiment en confiance mais les truites se déplacent quasi sans arrêt, pourtant, de temps en temps elles mangent en chemin. Cela fait déjà un long moment que j’observe quand je décide enfin de faire les premiers lancers, il va falloir une sacrée dose de patience pour réussir à faire mordre un poisson qui au final va se décrocher, un autre sera manqué au ferrage, bref des poissons retors à souhait !

En milieu de matinée, je me déplace vers un gros gourds empli de pierre à quelques mètres seulement du précédent poste, l’endroit idéal pour y mettre des gros poissons c’est sûr. Je me tiens contre la roche sans bouger, j’observe deux poissons qui tournent autour d’une grosse pierre dans presque deux mètres d’eau. Je prépare ma nymphe pour une arbalète qui sera la seule possibilité de lancer de là où je suis. Au moment où les poissons me tournent le dos, je lance la nymphe légère ce qui lui permettra de descendre suffisamment pour se retrouver dans le champ de vision des belles quand elles auront fait le tour de l’énorme pierre. Elles arrivent tranquillement face à moi, la nymphe continue sa descente quand soudain le plus grosse des deux truites accélère sa nage et monte à la rencontre de la nymphe, sans hésiter elle ouvre une large gueule et l’englouti. Elle referme la gueule, je lève mon bras, pendu !!!! A ce moment là, je me dis que le plus facile vient d’être fait, décider ce poisson à mordre. La suite va être un combat titanesque entre cette truite qui connaît la moindre pierre et souhaite s’y réfugier et moi qui ne l’entend pas de cette façon. Je sortirai vainqueur de ce duel qui va durer plus de cinq minutes qui vont me sembler une éternité. Michel qui sera le témoin de la scène, viendra prendre la photo avant la remise à l’eau. Le poisson est splendide, avec ses trois bandes sombre, j’estime sa taille entre cinquante cinq et soixante centimètres, elle est grasse à souhait, bref, un poisson magnifique.


Le reste de la matinée sera d’un calme plat, je ferai fuir tous les poissons aperçus. Mes deux comparses ne feront guère mieux et c’est d’un commun accord que nous rentrons au camping pour le casse croûte du midi et la petite sieste afin de nous remettre de nos activités nocturne. Vers seize heures, retour à la pêche en amont de l’ancien pont à Jeurre, nous marcherons une grande partie de l’après midi, les gravières se succèdent les unes aux autres mais pas l’ombre d’une truite en vue, sauf dans une espèce de retourne où deux belles truites nous ont entendu arriver à cause du bruit sur les galets et donc pris la fuite. Elles ne reviendront pas, et pour moi la pêche se résumera à découvrir la rivière sur presque deux kilomètres mais le manque d’eau ne sera pas propice à mes desseins et je ne ferai même pas un lancer. Pendant ce temps, Séb et Michel tenteront quelques zones où ils auront aperçu des gobages et le grand va prendre un poisson qui restera je pense à jamais gravé dans sa mémoire, c’est son plus gros ombre. Sur un poste que je pensais plutôt occupé pas une truite, un ombre de cinquante et un centimètres s’est emparé de la mouche de Sébastien, j’ai entendu d’après le cri de Séb, qu’il se passait quelque chose alors que j’étais déjà loin de lui, alors je suis revenu vers lui pour voir de quoi il s’agissait et je fus vraiment étonné de découvrir ce magnifique poisson.


Pour le coup du soir, nous voulions pêcher le premier endroit aperçu la veille au soir, à peine en poste, quelques poissons gobaient, mais le vent est venu gâcher la fête, il a eu pour effet de faire tomber des tas d’impuretés sur la surface de l’eau dans un premier temps, ensuite la bourre des saules vient achever le tableau, le vent remonte la rivière, la pêche est impossible je sors de l’eau tandis que mes amis continuent à tenter le diable sans réussite. Les poissons cessent de s’alimenter, la nuit arrive, il est temps de rentrer au camping avec de belles images dans nos têtes qui sont moins embrumés que ce matin.

Dimanche matin, la pluie est tombée par moment au cours de la nuit mais tout de même pas de quoi faire monter le niveau de l’eau sur la Bienne. Ce matin nous allons pêcher le parcours  kayak et c’est là même que nous allons rencontrer le président de l’AAPPMA de St Claude, la Biennoise, il nous explique que lui aussi a constaté la veille que la pêche avait changé, avec moins de poissons dehors entre autre. Depuis le pont bailey, nous observons quelques truites qui tournent sur la rive droite, en aval, à la recherche de quelques invertébrés à se mettre sous la dent. Michel et Séb vont faire les sioux une bonne partie de la matinée avec un manque de réussite certain, dommage car les deux avaient su rester patient et chacun a eu l’occasion de voir une truite croquer dans leur nymphe et de ferrer, seulement le sort en avait décidé autrement, pour un c’est la casse au ferrage, et pour l’autre après quelques dizaines de secondes de combat. Les deux casses sont explicables, pour l’une d’entre elle le fil était de très mauvaise qualité et pour l’autre c’est le moulinet qui s’est emballé ce qui a provoqué un foisonnement de la soie dans le bâti du moulinet. Ce genre d’erreur ne pardonne pas et chacun l’aura appris à ses propre dépends. Plus tard avant midi, tous étions capot, par un poisson dans l’épuisette, j’avais pour ma part dépiqué par deux fois. Nous avons observé quatre truites sous une roche dont une dépassait les soixante centimètres.

Combien de truites voyez vous ?
Impossible de les pêcher et de s’en approcher, de vraies malignes ces bêtes. Pendant que Michel attendait qu’un poisson ressorte de sa cache, le grand et moi plus en amont observons sous un saule le manège des ombres qui se nourrissent plein pot. Sur ce parcours, la pêche des ombres et interdite même s’il est en No-Kill. Tout à coup j’aperçois une truite le long d’une petite roche, elle mange de temps en temps, je l’observe depuis maintenant un bon quart d’heure, il est temps de la pêcher. Séb ne bouge pas tandis que je me déplace afin de pouvoir lancer. Je me place en amont du poisson, le problème survient alors, je ne vois plus la truite, uniquement la roche. J’observe encore un moment la surface de l’eau et plus particulièrement les bulles afin de voir où je devrai poser la nymphe. Je me décide enfin après quelques minutes à faire le lancer, il est loin être parfait, je suis bien trop court. Séb me dit que la truite n’a pas bougé, mon placement l’empêche de me voir, je fais un nouveau lancer, posé à deux mètres en amont du poisson, dérive parfaite, tout à coup j’entends Séb qui hurle, hoooppppp, d’instinct je ferre et la truite est pendue ! Je ne lui avais rien dit pour ne pas lui mettre la pression et c’est venu de lui-même, il avait compris que le poisson avait prit ma nymphe. La suite est bien moins glorieuse, la truite connaissait bien son territoire et m’a emmené sous une roche, je suis entré dans l’eau mais sans réussir à la faire sortir de sa cache. Elle s’est finalement dépiquée et c’est ainsi que s’est achevé la matinée.

L’après midi, direction la carrière au niveau de Dortan, pas grand-chose à signaler, le soleil de plomb nous écrase, il fait vraiment très chaud. Toutefois quelques petits secteurs sont possibles à l’arbalète et il va encore m’arriver une chose incroyable. Quelques barbeaux passent devant nous, Séb et moi, des chevesnes aussi, et surtout une truite de taille respectable, il va falloir attendre presque vingt minutes pour que la truite passe à portée de canne. A un moment, elle descend le courant comme à chaque fois mais prend un virage plus large vers nous, elle est encore à aval de notre position, je shoote ma nymphe en amont hors de sa vue immédiate avec la canne en retrait presque à toucher la bordure. La truite continue son chemin et n’a pas flairé notre présence, la nymphe se trouve juste dans l’axe de sa gueule, la brave fille d’un coup de tête à peine perceptible, se saisit de la nymphe, je ferre un peu fort comme souvent et voilà la truite qui tournicote puis plus rien, je me dis j’ai ferré trop tard ou trop tôt. Mais en fait il n’en est rien, c’est mon hameçon qui a cédé pendant la bagarre ! Cela ne m’était encore jamais arrivé, je ne pourrai plus le dire. Pourtant l’hameçon n’était pas rouillé ce qui parfois peut arriver, je pense que sur ce coup là, c’est tout simplement un défaut de fabrication qui a provoqué la rupture. Difficile journée pour moi où j’ai comme l’impression que la poisse me colle à nouveau aux basques ! Le coup du soir ne donnera rien, les truites ne seront pas de sorties, les ombres seront là mais nous jouerons le jeu de ne pas les pêcher, un autre pêcheur local ne se privera pas de le faire sans scrupule, c’est lamentable mais ainsi va la vie, il y a ceux qui respecte et il y a les autres …

Encore une nuit à passer sous la tente et aussi une demi journée de pêche car il nous faudra reprendre la route en début d’après midi. Nous décidons de refaire le parcours kayak car sur le secteur du premier jour de nombreuses voitures sont là et c’est blindé de pêcheurs. Depuis le pont bailey, la rivière est toujours aussi belle mais les poissons ont l’air comme absents mis à part quelques ombrets qui nymphent et gobent à tout va. Désormais chacun de nous connait un peu plus les postes et nous allons pêcher un moment seul dans nos petits coins. Pour ma part je décide de remonter par la rive droite à pas de loup avant que le soleil n’arrive, la première truite aperçue, je la fais fuir, ça commence fort. Plus tard dans une toute petite vasque, je vois une splendide truite qui suit un même parcours trois fois de suite, elle cherche sa pitance. Je me positionne, je suis allongé à même le sol, si je recule elle va me voir et de toute façon il me sera impossible de la pêcher à cause de la lumière du soleil qui fera refléter l’ombre de ma canne sur la vasque, donc autant rester là. En face de moi sur la rive opposée, Michel est presque dans la même position couché au sol, lui aussi sûrement face à un poisson aperçu.

Je lance ma nymphe elle arrive à la surface de l’eau, de ma position, impossible de voir l’impact de celle-ci sur l’eau, la truite arrive vers la nymphe, elle ouvre la gueule, elle referme, je ferre et me lève en même temps et rien ne se passe ! Sauf la truite qui s’enfuit toutes nageoires dehors. Seulement après, je comprends mon erreur car c’est de ma faute, ma nymphe est restée à la surface sans couler et c’est une vraie nymphe que la truite avait prise. L’explication est toute simple, ma nymphe non plombée n’avait pas été mouillée au préalable et vu le peu d’angle que j’avais pour lancer elle n’avait pas de vitesse pour percuter l’eau et franchir la pellicule. La prochaine fois je penserai à la saliver un peu et cela ira bien mieux. Compte tenu du peu de poissons dehors je me dis que je ferais bien d’attendre un peu, des fois que la truite revienne, elle est réapparue après une demi heure sans bouger, tel que le ferait un vieux soldat dans son trou de combat, à peine arrivée dans la vasque elle en fait le tour une première fois comme si pour voir s’il n’y a rien d’anormal. Le temps qu’elle passe à l’opposé j’arme le nerf de ma canne pour faire une arbalète, la bête fait demi tour, change de direction et vient se mettre à ma gauche sur un retour de courant, je ne peux pas lancer, je la regarde et la voit gober tout en douceur à moins d’un mètre cinquante de moi en face à face, c’est impressionnant.
Elle repart dans la vasque, refait le tour de cette dernière, ramasse quelques nymphes au passage, au prochain passage je la tente, Elle amorce son virage vers moi, je lance, cette fois la nymphe descend, la truite arrive face à moi s’arrête et s’enfuit tranquillement, cette fois elle a flairé le piège. Je me suis encore fait avoir comme un gamin, j’ai attendu tellement longtemps qu’au final ma canne était en plein soleil, la truite a vu le blank ou les anneaux briller. Dommage, je pense que je méritais ce poisson rien que par la patience que j’avais démontré, je me suis trompé, tant pis.


Après cet épisode, je retrouve Séb un peu en galère sur la rive gauche et nous allons pêcher un peu ensemble, tandis que Michel n’a pas bougé de secteur il cherche toujours à prendre sa truite qui fait des apparitions de temps à autres.  Tout en expliquant à mon jeune padawan je fais à nouveau fuir un poisson. Nous allons plus en aval sur un secteur reconnu la veille où des truites tournaient, une seule passera à proximité de lancer et s’enfuira en voyant le fil du grand, il faut dire que le lancer n’avait pas été parfait. L’erreur ne pardonne pas sur cette rivière, c’est l’école de la pêche dans toute sa splendeur.

Nous remontons sur le secteur précédent après une demi heure sans rien voir, la truite enfuie tout l’heure est revenue, j’aimerais bien prendre un poisson aujourd’hui, je sais que c’est possible, il y a la place.
Notre position est idéale, la truite ne peut pas nous voir, je m’applique, le geste est parfait, la nymphe arrive dans le champ de vision du poisson, elle se décale un peu et aspire la nymphe plus qu’elle ne la croque, je ferre dans l’instant, le problème, c’est qu’une fois de plus les caches sont nombreuses sur ce poste. Je lutte du mieux possible, la bougresse essaie de se caver à plusieurs reprises, je la contre bien avec la canne haute, je rentre dans l’eau pour prendre l’avantage mais une fois de plus c’est le drame, elle réussi enfin à rentrer sous une roche, mon fil frotte dangereusement contre la paroi, il cède ! Séb qui filmait, coupe la caméra quand il entend les noms d’oiseaux fuser, je suis vert de rage.

Il va me falloir pas loin d’une minute pour me remettre en mode normal. Petite pose de dix minutes quand soudain, je vois une tache sur le fond de la rivière, c’est une dormeuse, derrière un caillou, je montre ça à mon padawan qui n’en a jamais vu, il n’en revient pas. Je vais essayer de la pêcher sur au moins dix dérives sans succès, je change de nymphe et pour une fois en propose une lestée pour être sûr de descendre juste derrière le caillou. Bizarre, la truite ne bouge toujours pas, pourtant je suis sûr de pêcher juste, je m’approche de façon à me trouver juste sur son flanc et c’est à ce moment là que j’explose de rire, cela fait un quart d’heure au moins que je pêche un caillou !!! Désolé Séb, tu n’auras donc toujours pas vu de dormeuse, j’espère pouvoir te montrer ça un jour.
Il est grand temps de retrouver Michel qui est resté dans le même secteur depuis le matin. Il n’a pas réussi non plus le moindre poisson. Juste en amont les ombres sont toujours actifs comme la veille, je scrute et fini par trouver une truite qui comme par enchantement vient vers moi. Je suis bien caché sur la bordure, elle ne voit rien, je lance, impact de la nymphe légère sur l’eau, la truite arrive nonchalante, elle se saisit de la nymphe d’un franc coup de gueule, je ferre, la truite prend la direction des roches mais cette fois je ne m’en laisse pas compter, je rentre dans l’eau à toute vitesse et j’arrive à contrer ce poisson plusieurs fois d’affilé pour finalement arriver à le mettre dans l’épuisette et ce sera le dernier poisson du séjour car il est déjà temps de rentrer pour le casse croûte. Ensuite il faut démonter le campement, ranger la remorque et l’auto, filer à la douche, régler la note de camping et reprendre la route en direction des Vosges avec des souvenirs pleins la tête.


Chacun de nous trois a pris du bon temps pendant ce week-end, nous en aurons encore beaucoup appris sur ces truites zébrées de la Bienne. J’ai même hâte d’y retourner, même si chez nous il subsiste de belles rivières, c’est très différent. Je voudrais avant de refermer ces quelques lignes tirer un grand coup de chapeau à l’AAPPMA la Biennoise pour son parcours No-Kill de plus de cinq kilomètres en première catégorie du domaine public et encore presque autant sans être No-Kill. Cela est assez rare pour être souligné.

Notre cuisto en chef nous a encore gâtés, pendant les trois jours. Je n’ai pas perdu un gramme, tu peux être fier Mimi ! Quand à toi Séb, c’est quand tu veux que tu viens nous refaire les tartines pour les petits déjeuner ! Quelle belle tranche de vie nous avons vécus, merci les amis. Voilà ainsi se termine se périple de trois jours sur une splendide rivière où j’ai déjà bien envie de retourner, j’espère avec des poissons un peu plus actifs et peut-être un coup du soir. Cette fois-ci c’était peut être un peu tôt, les éclosions pas encore en place et les soirées bien trop fraîches. Vivement la prochaine fois !!!


mercredi 20 avril 2011

Journée de poisse sur l’Ornain !


Cela faisait bien longtemps que la poisse ne m’avait pas poursuivie aussi longtemps. L’histoire débute samedi 16 Avril au petit matin pour la sortie mensuelle de pêche programmée de longue date avec le club de pêche à la mouche d'Épinal. Rendez vous à sept heures tapantes sur le parking habituel, en face de chez Renault route de Saint-Dié, le département de la Meuse sera notre point de chute, plus précisément l’Ornain près de Ligny en Barrois. Délai de route, environ une heure et trente minutes d’où ce rendez vous matinal. Nous sommes sept participants répartis dans deux voitures, petite halte pour un passage éclair à la boulangerie et un peu avant neuf heures, nous sommes au Bar le Terminus afin de se procurer les cartes journalières mais aussi de prendre un petit café.

Comme nous sommes peu nombreux, je décide de changer un peu de parcours au moins pour le matin et c’est à Naix aux Forges que nous nous rendrons, dans un premier temps au centre du village et là, c’est la stupeur, il n’y a pas d’eau, la rivière ne coule pas sous le pont car elle est déviée au niveau d’un barrage dans un bras qui passe au sein du village !

Déplacement un peu plus en amont cette fois il y a bien plus d’eau, impossible même de rentrer dans cette dernière du moins sur la partie où nous sommes stationnés. J’explique le parcours brièvement afin que chacun puisse se répartir comme il l’entend. Nous formons trois groupes, Michel et un Dominique vers l’amont, Laurette, Yves et un autre Dominique dans le parc où nous sommes stationnés, avec Sébastien je décide de prendre la direction aval non sans m’être équipé de cuissarde auparavant. Je me souviens qu’il y a un barrage avec une espèce de dérivation qu’il va falloir traverser mais je suis loin de me douter de ce qui va m’arriver, l’endroit parait un peu envasé donc nous passerons quelques mettre plus loin. Séb passe en éclaireur avec son waders sans encombre, j’observe jusqu’où le niveau monte et comme je suis plus grand, cela passera forcement pour moi, même en cuissarde. Seulement j’ai oublié un détail de poids si je puis dire, j’ai oublié que quelques kilos nous séparent et donc en cours de traversée, je me rends compte que je m’enfonce bien plus que mon prédécesseur et qu’au final l’eau monte de telle sorte que je commence par remplir les deux cuissardes et je vais tremper jusqu’à la dynamo ! Je peux vous dire que l’eau n’est pas spécialement chaude en ce milieu avril. Après cette épique traversée nous découvrons le secteur aval un peu plus tourmenté mais aucun gobages à l’horizon. Quelques centaines de mètres plus en aval, nous commençons à pêcher juste au dessus du dernier radier avant le gros plein du barrage du village, Séb a repéré le déplacement d’un poisson, il le tente et réussi à lui faire prendre la mouche sèche mais il se décroche, le bougre !


En cours de matinée, nous montons une bordure quand mon padawan aperçoit à nouveau un poisson, la truite est de belle taille et je n’avais rien vu, après quelques lancés avec sa sèche qui visiblement n’intéresse pas le poisson, mon padawan fait fuir la truite de quelques mètres vers l’amont au moment où le fil passe sur cette dernière. Je scrute le fond et je retrouve le poisson, cette fois je vais le tenter à mon tour. Compte tenu de l’épisode précédent, je relie une nymphe « buillon d’olive » à mon bas de ligne et pendant que je procède à ce changement, la truite vient chercher un insecte en surface. Le spectacle est aussi soudain qu’imprévisible, la truite se décale de plus d’un mètre vers nous et en aval, gobe et vient se replacer, le tout à la vitesse de l’éclair. Je ne changerais pas de décision, je pêcherai en N.A.V. Le temps que je calcule l’endroit où je vais devoir poser ma nymphe, je vois cette truite qui nymphe par deux fois, je me dis, à ce moment là, qu’elle ne va pas avoir le choix, elle est à table donc d’ici peu elle devrait faire ma rencontre. Caché comme nous sommes, la truite ne voit pas le piège arriver et après quelques lancers, j’exécute la dérive parfaite, la fario se décale à très grande vitesse, elle prend, je ferre, j’ai bien senti qu’il y a eu contact mais elle n’est pas pendue ! Elle monte plus en amont, j’ai raté l’immanquable ! J’ai un semblant d’explication, à midi en rangeant ma canne je me suis rendu compte que le fil était passé autour du blank entre l’ anneau de pointe et son précédent.. Peut-être que cela a joué au moment du ferrage ? Impossible à savoir, plus tard je tenterais un autre poisson mais sans véritablement être convaincu de pouvoir le prendre. Je laisse mon padawan un peu seul pour me rendre sur le barrage où je vais observer des barbeaux gigantesques en train de frayer. Je montrerai cela à Sébastien avant de quitter le secteur car il est plutôt rare de voir des poissons de cette taille là, plus de quatre-vingts centimètres, c’est certain. Je connais certains pêcheurs vosgiens qui pour gagner le concours de la plus grosse prise avec le journal Vosges Matin se feraient un plaisir de pêcher ces poissons là. Pour la traversée de la dérivation nous contournerons un peu plus loin et cette fois je ne prendrais pas l’eau. Au pire cela n’aurait pas été un drame car je n’avais pas séché, à peine le haut du pantalon.

Arrivé aux voitures, la matinée a été plutôt calme, peu de prises mais une est à signaler, sur le plein un des Dominique a capturé une truite arc en ciel ! Je ne comprends pas ce que cette espèce de poisson fait dans l’Ornain et visiblement elle n’est pas seule car après le repas, une autre arc en ciel sera décrochée. Je suis inquiet de voir que ces truites soient introduites dans des rivières de ce type. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet ne connaissant pas assez les motivations des dirigeants de l’AAPPMA la Linéenne. Le repas pris sous le soleil m’a permis de sécher un peu même si parfois le soleil jouait à cache cache avec les nuages. En guise de dessert, Laurette, nous avait préparé des cakes aux brimbelles, ils étaient excellents et je crois ne pas avoir été le seul à les apprécier … A l’inverse des truites, les gourmands étaient de sortie !


Après ce grand moment de convivialité, nous avons repris les autos pour se diriger vers l’aval du parcours à Nançois sur Ornain, parcours de mes nombreuses heures à découvrir la pêche à la mouche. Une fois sur place j’explique le secteur à ceux qui ne connaissent pas et c’est reparti pour une après midi de fly-fishing attitude. Cette fois je m’équipe du waders plutôt sombre de chez décathlon car je suis sûr d’en avoir besoin au moins tout en aval du parcours dans le secteur calme. Tout en expliquant la façon dont nous allons aborder ce secteur, je demande à Séb de s’arrêter, je viens de repérer une truite en poste. Je suis en train d’attacher une petite nymphe lorsque mon padawan Domi arrive, malheureusement le soleil transperce les arbres de ses rayons et mon padawan avec son waders beige se retrouve éclairé, la truite prend peur et disparaît, je ne la reverrais pas. Décidément rien ne se passe comme il faudrait, c’est la dure réalité de cette journée et ce n’est pas fini !

Nous allons essayer de rester planqué derrière les arbres à attendre qu’une truite ou deux se manifestent, sans succès, afin de tenter la pêche en N.A.V. Ensuite, tentative de repérage sur la bordure d’en face au cas où un poisson serait à table, rien non plus de ce coté là ! Plus tard, je tente un secteur plus mouvementé où j’ai de vieux souvenirs qui me reviennent, notamment un après midi pluvieux où j’avais touché plus d’une vingtaine de truites dans ce secteur uniquement, comme si tout les poissons de la rivière s’étaient donné rendez vous pour tâter de ma mouche, une émergente de grande éphémère. Que de souvenirs car aujourd’hui, rien, à peine une toute petite riquette que je vais brillamment décrocher, une fois de plus. Pendant ce temps là, les membres du groupe se déplacent sur les différents secteurs et ce n’est pas la panacée, il n’y a pas grand poisson à prendre. Séb va avoir le bonheur d’apercevoir quelques gobages et le loisir de toucher à nouveau une truite, il faut dire que le secteur est propice, seulement un sanglier qui ne va pas le faire exprès va passer par là et stopper l’activité des poissons, c’est moche !


Moi je suis un peu démotivé mais après une petite pose, je reprends des forces et me dirige vers le virage derrière chez ‘rhovyl’ la aussi j’ai le souvenir de quelques moments extraordinaire. Je me poste juste en amont de Domi qui pêche la rive d’en face sur le radier. J’observe pendant un long moment et rien ne se passe, je décide de pêcher l’eau, quelques petits postes sont présents sur la fin du pool. Tout en me déplaçant au ralenti et surtout sans faire la moindre vague, j’aperçois enfin ce que je suis venu chercher. Un gobage presque imperceptible sur la rive en face perce la surface de façon très régulière, si le franc était toujours d’actualité, je dirais que la taille du gobage correspondait à un diamètre légèrement supérieur à celui d’une pièce de cinq francs. L’affaire parait compliquée pour présenter une mouche sur le chemin du poisson mais après une approche digne d’un sioux, je pense que je vais réussir ce coup. Il va falloir pêcher en travers de la rivière, le courant est bien plus fort devant moi que là où se trouve la truite, elle est postée le long des racines d’un arbre à proximité d’un amoncellement de branches, la partie va être serrée. Derrière moi, une bordure et des arbres partout m’empêchent de faire un lancer classique, je tente un lancer à l’horizontale à distance respectable du gobage pour ne pas effrayer le poisson en poste. Je constate que la dérive sera forcément très courte à cause de l’eau qui tire plus fort devant moi.

Allez, maintenant il faut tenter le coup, je sors plus de soie, je fais le même lancer que le coup précédent, l’artificielle arrive un peu trop loin du poisson qui ne se déplacera pas. J’attends afin d’être sûr de ne pas l’avoir effrayée et bingo, la truite gobe à nouveau. La tension est à son comble, je veux ce poisson, je sais que je suis capable d’arriver à poser mon petit éphémère émergent juste où il faut. Je rajoute encore quelques centimètres de soie, je m’applique et suis dans ma bulle, rien ne peux m’arriver, je fais le lancer parfait que je termine par un poser zigzag afin de retarder le dragage au maximum, la mouche dérive à moins de dix centimètres du bord, elle arrive dans l’axe du poisson, exactement comme les vraies mouches que la goulue intercepte régulièrement. Tout à coup le moment magique se produit, la truite gobe l’artificielle, cette fois le rond est plus marqué que tout à l’heure, un ferrage plutôt appuyé s’en suit car j’ai peur que la truite se réfugie dans les morceaux de bois devant la souche de l’arbre. Ouf, elle vient vers moi, c’est un joli poisson, le combat semble bien engagé, mon padawan qui n’est pas très loin a entendu qu’il se passait un truc, il a tourné la tête au moment du ferrage. La truite se défend comme une diablesse, elle est de fort belle taille comme prévu, elle ne se laisse pas faire et finie par se décrocher ! Je pousse un cri de rage accompagné de noms d’oiseaux. Je n’en crois pas mes yeux et comme me le dira Domi quelques secondes plus tard, j’avais pourtant bien fait le plus difficile.

Le double rond symbolise le poste de la truite
Après cet épisode supplémentaire, je commençais sérieusement à penser que cette journée n’était pas faîtes pour moi et j’étais maudit par les cieux, Saint-Pierre m’avait abandonné. Pris dans cette spirale négative, j’ai encore loupé quelques petits poissons au ferrage plus en amont en remontant vers les voitures mais ceux là n’avaient que peu d’importance par rapport aux précédents. Sébastien à un moment a capturé sur le même secteur trois truites dont une valait la photo, donc j’ai abandonné mon poste pour venir la faire.

Ensuite, je remonte vers l’amont afin de pêcher les deux derniers postes ou l’an dernier même j’avais secoué quelques poissons. (cf. l'article de l'an dernier). Soudainement j’entends au loin un cri, que je reconnaîtrais parmi des centaines, mon padawan vient de hurler pendu !!! Domi s’était amusé, à défaut de truites, sur un banc de barbeaux et un de ces derniers venait de croquer dans sa nymphe. La bagarre dura un moment et le poisson se laissa mener à l’épuisette. Bravo Domi, jolie prise ! C’est juste dommage pour la photo elle aurait put être plus jolie si quelqu’un était à coté de toi pour la prendre. Une autre foi, sans doute.


Après tout ces bons moments l’heure était déjà bien avancée, quasiment dix neuf heures, il fallait prendre une décision, soit rentrer, soit essayer un hypothétique coup du soir … Finalement, tout le monde était vanné et nous avons repris la direction d’Epinal. De toutes façons vu le peu de poissons aperçus et les quelques mouches éclosent en journée, il aurait fallu avoir une sacrée dose d’optimisme pour croire à un dantesque coup du soir. Ainsi s’achève cette sortie sur la rivière Ornain avec pour moi le sentiment d’avoir déjoué de malchance depuis le départ. Maintenant il faut positiver et passer à autre chose, la prochaine fois, ça ira mieux voilà tout. Avant de conclure cette news, je voudrais faire un petit clin d’œil à Laurette et Yves qui, eux aussi comme moi, n’ont pas eu la chance de capturer le moindre poisson durant de cette journée. Ne perdez pas confiance, vous avez fait d’énormes progrès et cela va finir par payer. Ci-après une phrase issue de leur mail de cette semaine, cela n’est-il pas la finalité de notre club, se faire plaisir ?

Nous avons bien apprécié la sortie de samedi même si nous sommes rentrés bredouilles.
L'essentiel étant de s'être fait plaisir.

mercredi 13 avril 2011

Mortalité sur la Haute Moselle


Pour une fois, je ne vais pas vous dire que tout est rose, il est révolu le temps du monde des bisounours où tout le monde est beau tout le monde est gentil ! Cet après midi j’avais envie de prendre l’air et j’ai suivi comme souvent le chemin de la rivière, plus particulièrement la haute Moselle. Sachant les ombres en train de frayer ou venant de terminer, j’avais espéré pêcher à la nymphe à vue ou en sèche à vue afin de pouvoir taquiner une truite ou deux ! Et bien voilà, rien de tout cela, j’ai repéré une seule truite qui a fui toutes nageoires dehors en m’apercevant. Il faut dire que le fond de la rivière est rempli de mousse, la visibilité est amoindrie, et sur ce coup là, les truites ont l’avantage !

J’ai bien repéré quelques ombres mais il est encore bien trop tôt pour les pêcher, la trace de leurs ébats est à peine visible sur les quelques gravières, la mousse à déjà presque tout recouvert. Je me demande ce que la reproduction va bien pouvoir donner cette année ?
Le truc qui est déjà sûr c’est qu’il y a eu une certaine mortalité, voir la photo ci-dessous.


Sans vouloir comparer avec les rivières franc-comtoises, qui comme chacun le sait subissent des mortalités désastreuses pour la survie même des espèces, je m’étonne d’avoir trouvé sur un parcours d’un kilomètre pas moins de six poissons sur le dos ! Je suis parfaitement au courant que le frai des ombres provoque toujours un peu de mortalité. Cette année avec les eaux bien trop basses de ce début de saison peut-être que les pertes sont plus conséquentes ? Je me pose de nombreuses questions, plus les années passent moins il y a d’eau, les renoncules et autres callitriches apparaissent de plus en plus tôt dans la saison. Le fond se colmate de plus en plus, l’été dernier j’avais pris des photos du fond de la Moselle vers Rupt sur Moselle que j’avais transmises à la fédération de pêche des Vosges tellement cela m’avais paru étrange. Lire cet article pour plus de précisions.
Serait-ce enfin le moment d’annoncer la mort prochaine de la rivière Moselle ? En attendant, elle agonise, preuve en est, cette truite morte elle aussi.


Je ne comprends rien à la mort de ce poisson, à croire qu’il a été coupé à la gorge en deux endroits différents. Pêcheur irrespectueux ? Problème sur la rivière ? A suivre …


J'espère ne pas avoir à refaire ce genre de post trop souvent, je préfère de loin vous montrer des choses plus agréables que ces poissons morts, mais il faut dire aussi les choses quand cela ne va pas. Donc ça, c'est fait !
Maintenant il devient urgent que de la pluie arrive pour redonner un peu d’air, ou devrais-je dire d’eau, à tout ce petit monde aquatique !

dimanche 10 avril 2011

Protection contre les rongeurs


Encore un petit coup de pouce pour notre formidable terrain de jeu au coeur de la cité des images. Ce samedi avec l’aide de deux padawans, Domi et Séb, nous avons mis en place des grillages de protection pour tenter de sauver les quelques saules sur la rive gauche de la moselle. Il faut dire qu’un ou plusieurs castors voir peut être même des ragondins viennent se faire les dents sur ces arbres plutôt tendres de temps à autres. La preuve en image sur l’arbre ci-dessous qui est à moitié rongé, il revient de loin !



Depuis notre dernier élagage une entreprise semble t-il mandaté par VNF est venue enlever les deux arbres tombés en travers du chemin en rive gauche. Elle en a profité pour couper de nombreux arbres et il n’en reste plus guère. Il est grand temps de sauver les arbres qui peuvent encore l’être. L’année dernière j’avais essayé de replanter quelques arbres, il n’en reste que quelques uns, j’espère que cette intervention les sauvera, d’une part des castors et autres rongeurs mais aussi de nos outils quand il sera temps de couper la renouée du japon. Nous avons profité qu’il nous restait un peu de temps en fin de matinée pour casser les premières pousses de fallopia, il semble que si le polygonome est coupé plusieurs fois à hauteur de 40 à 50 cm cela épuise le rhizome, test en cours …


Merci les padawans ! Que la force soit avec nous ...

lundi 4 avril 2011

NAV et Bagarre à Sommedieue


Flashback sur la sortie au réservoir de Sommedieue du 26 Février dernier, je vous avais parlé de m’être fait piéger comme un gamin sur une île par une truite géante, padawan Domi m’a envoyé une vidéo où l’on voit un morceau du combat. Pour mémoire j’ai touché cette truite à mes pieds et le temps de le dire j’étais sur la backing !

Dans ce montage vidéo retraçant quelques bons moments de la journée vous verrez les conditions météorologiques, le peu de lumière et les poissons retords ...

Dans un premier temps la fausse rivière où je n’ai pas réussi à prendre le moindre poisson en début de journée, je me suis rendu compte de la force du courant en revenant sur le secteur dans l’après midi. A l’aide de nymphes légèrement plombées j’ai capturé de jolis poissons dont la fine mouchetée en photo. Sur le même secteur, mon padawan capture une fario, dommage mais aucune image de la bête. Elle était un peu maigre de corps et nous pensions en capturer d’autres mais il n’en a rien été. Ça sera sans doute pour une prochaine fois au domaine de Sommedieue …

samedi 2 avril 2011

Nymphe à Vue au réservoir de la Moselotte


La dernière sortie du club mouche d'Épinal s’est déroulée en ce début de printemps au réservoir de la Moselotte, samedi 26 Mars, et c’est une sortie où de nombreux membres étaient présents. Quasiment une vingtaine de participants se sont donc retrouvés à la fraîche pour certains et plus tard pour d’autres sur les bords du réservoir de la Moselotte.

Comme nous étions quelques uns arrivés très tôt, il ne restait plus qu’à s’équiper en attendant que la base de loisir ouvre ses portes. Pour moi, c’était sûr, j’attaquerais en N.A.V, donc j’avais sorti ma canne Orvis Hélios 9’ # 5 - 4 brins avec action tip flex 9.5, un long bas de ligne de plus de six mètres avec une pointe en fluorocarbonne (Rio fluoroflex plus) de 12.7 de diamètre avec une longueur de 2.20 mètres. Une petit nymphe non lestée en guise de leurre et hop, il ne restait plus qu’à filer à la pêche non sans s’être inscrit au préalable et avoir bu le traditionnel café au bar de la base de loisir.

Qui est ce pêcheur ?
Quelques padawans commencent à pêcher à vue et c’était aussi l’occasion pour eux de se mesurer aux poissons du lac. Les conditions de pêche ne sont pas optimales pour la pêche en N.A.V mais restent acceptables malgré tout. A peine que la pêche avait débuté qu’un padawan, petit Séb, s’écrie pendu, un premier poisson avait croqué dans une petite nymphe en faisant.

Ensuite bien d’autres membres du club ont pris leur premier poisson de la journée, certains en sèche, d’autres au streamer, chacun en fonction de son niveau technique à réussi à extirper des eaux, un voir plusieurs poissons durant la matinée. Un peu avant midi j’ai changé de technique, j’ai noué un "chirolastic" à la place de la nymphe, en raison du vent qui ridait la surface de l’eau et m’empêchait de pêcher en N.A.V. Pendant un bon moment, les prises se sont succédées les unes aux autres au point d’excéder mes compères les plus proches … Il était désormais temps d’aller se restaurer avant que quelques padawan mettent leur menace à exécution, me noyer !

Le repas pris sous l’abri à coté du bar fût comme toujours gargantuesque et surtout un grand moment de partage. Pour changer j’avais apporté un petit blanc, Pouilly-Fuissé ou pas, conservé au frais dans la glacière, un pur régal. Il en reste encore 5 bouteilles … Laurette nous a une fois de plus gâtés avec la confection du dessert. Et c’est le ventre plein que la partie de pêche a pu reprendre.

Crédit photo: Djeanco
Avec bien du mal j’ai tenté d’expliquer à deux vieilles mains la pratique de la N.A.V et après quelques déboires, eu égard au vent principalement, j’ai enfin réussi à leur faire voir quelques prises de nymphes avec soit le blanc de la gueule soit un déplacement du poisson. L’objectif était atteint, désormais il ne leur reste plus qu’à mettre en application l’exercice. Un autre Séb a eu besoin de refaire le point avec la technique, apparemment ce fût concluant, puisque après il a enchaîné les prises. Après ce bon moment, j’ai terminé le tour du lac en croisant de-ci de-là quelques amis du club, chacun a pris du poisson et c’est bien là l’essentiel. Je crois que sur cette journée je me suis à nouveau fait un bon copain, le vent qui m’a poursuivi dans les moindre de mes déplacements. Quel pénible !!!

Nous avons fini très tard avec encore quelques poissons mais cette fois à l’aide d’un chiro sur la plage qu’il fallait lancer à très grande distance. Puis l’obscurité nous a obligés à abandonner la partie, la fatigue nous gagnait aussi, et de toute façon les poissons n’étaient plus très actifs.

La prochaine sortie aura lieu en rivière et j’ai déjà hâte d’y être...